mercredi 14 septembre 2016

Aujourd'hui, ce sera un article très court !

Que se passe-t-il à la cité des ponceaux ?

Rien !!!

Hier soir, pas de bandes de jeunes jusqu'à une heure avancée, un des habitants m'a dit "pourvu que ça dure, ma femme embauche à 5h00, alors c'est dur !"
Ce midi, pas de jeunes non plus !

De deux choses l'une (l'autre c'est le soleil ? non non...)
- soit, il y a eu un miracle, un regain de civisme chez ces jeunes qui se sont rendu compte des perturbations qu'ils causent et ont d'eux même décidé de ne plus ennuyer les habitants de la cité ?
- soit il y a bien eu une intervention, suffisamment précise pour faire partir ces jeunes ?

Pas d'information pour l'instant, les personnes interrogées n'ayant pu me donner d'éléments d'explication...

Croisons les doigts...


mardi 13 septembre 2016

Face à l'insécurité, je vous appelle à une mobilisation sans précédent

"Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage". Qui a parlé de "silence assourdissant" ? les politiques consultés, pour l'instant, n'ont pas donné signe de vie. Est-ce qu'ils n'ont pas reçues mes missives, lues pourtant plus de 1300 fois par des personnes à qui elles n'étaient pas adressées ? (merci à vous de me suivre, et de m'apporter vos réflexions)
Devant ce mépris (j'espère me tromper), je poursuis ma quête d'une personne, une seule, qui entendra la souffrance des habitant, et retroussera ses manches !

Aujourd'hui, ma lettre s'adresse au Commissaire de Police. "Face à l'insécurité, je vous appelle à une mobilisation sans précédent".




Monsieur de Commissaire
Commissariat de Police d’Aubervilliers
22 rue Léopold Réchossière
93300 – Aubervilliers

Aubervilliers, le mardi 13 septembre 2016

Objet : Lettre ouverte au Commissaire d’Aubervilliers « Face à l’insécurité, je vous appelle à une mobilisation sans précédent »


Monsieur le Commissaire,

J’ai appelé vos services, déposé une main courante sous la recommandation de vos agents (il semble que j’ai eu de la chance, déposer cette main courante ne m’a pris que 1h45, ce qui ne pourra se renouveler qu’exceptionnellement, une telle durée étant incompatible avec mon activité professionnelle([1]))
Que dire ?
La petite cité des Ponceaux, au 48 rue Crèvecœur, est victime de la main mise d’une bande de jeunes, bruyante, indisciplinée, et parfois explosive…

Ils sont de 5 ou 6 à une trentaine à s’installer, jour après jour, particulièrement dans le hall ouvert de l’escalier 6. Au début, le mois dernier, il s’agissait de rassemblements impromptus et irréguliers. Ils sont maintenant biens ancrés sur ce « territoire », qu’ils considèrent comme le leur.

Les habitants, eux, subissent, ils se terrent pour la plupart dans la crainte et l’inquiétude. Certains ont appelés le commissariat, la police municipale. Êtes-vous passés ? Je n’en sais rien, en tout cas le résultat est nul !
Alors qu’ils ne représentaient rien, et qu’un simple rappel à l’ordre aurait suffi à régler ce qui n’était alors qu’un incident, il faudra maintenant déployer des trésors de bonnes volontés, d’interventions régulières, pour ne pas dire permanentes !
Quel autre choix ? Vous ne pouvez laisser un nouveau point de rassemblement se créer, favorisant les dégradations - à terme les agressions - sans parler des trafics qui selon les dires des habitants, sont courants ?
Ils dégradent la cité, se poursuivent bruyamment à pied, en vélib, en scooters, en moto. S’installent sur les véhicules, ont cherché à 2 reprises à voler ma moto.
Ils aménagent et accaparent l’espace public avec des chaises, tables, canapés.
Peu visibles de la rue, ils sont libres d’organiser leur vie, au détriment de la sérénité et de la sécurité des habitants.
En quelques semaines, d’une cité calme, ils ont réussi à faire un lieu invivable.
Pas d’agression pour l’instant, qu’une accumulation d’incivilités ; à quoi aboutiront-elles ?
Les responsables politiques sont alertés, la police nationale et municipale également. Pour l’instant, rien ne change, au contraire les jeunes s’installent, pérennisent leur emprise sur la cité.
Démarche classique que vous connaissez certainement parfaitement. Et vous savez également que chaque jour perdu à ne rien faire, renforce cette bande dans sa capacité de nuisance, et rend plus invivable la vie des habitants.

Je sais que vos effectifs sont insuffisants, malgré leur bonne volonté. Je sais que les moyens accordés sont trop faibles. Je sais que patrouiller une fois de temps en temps est improductif, inutile.

Alors, pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes, et profiter de la taille modeste de cette cité, de l’installation récente des perturbateurs, pour mettre en place des actions concrètes avec l’ensemble des acteurs du territoire : OPH, services sociaux, services éducatifs, police municipale, etc… pour créer et inventer des méthodes d’actions novatrices et efficaces ?
On ne peut admettre que 10, puis 20, puis 30 jeunes s’installent impunément dans une cité en ruinant la vie de ses habitants, en développant une société parallèle, et certainement une économie parallèle florissante.

Comme je l’ai fait pour le Président du Conseil Départemental, la Maire de la commune, le Président de l’OPH, je rendrais cette lettre publique. Chacun est alerté : il faut agir, intervenir, et réussir !
Même si je me doute de la complexité de la tâche, et qu’on ne peut vous demander l’impossible, je ne doute pas non plus que la convergence de bonnes volontés compétentes puisse faire des miracles !

Et il faut réussir sur 2 tableaux : le retour au calme et à la tranquillité dans la cité, et l’accompagnement des jeunes et de leurs familles. Sinon, comment finiront ils ?

Je ne peux me résoudre à penser que les services publics et la force publique sont incapables de régler ce problème qui reste encore relativement facile à résoudre !
Qu’il suffit à des délinquants, ou prédélinquants, de décider quels quartiers, quels territoires ils annexent, placent sous leur contrôle sans provoquer aucune réaction tangible des autorités.
Je ne peux me résoudre à voir la vie des locataires se dégrader, par le seul manque de volonté et de détermination de chacun des acteurs territoriaux, chacun en l’occurrence considérant qu’il n’a pas les moyens d’agir, ou que, pire encore, ce n’est pas à lui de le faire !
Ainsi, la police municipale ne s’estime pas en nombre suffisant pour venir, la police nationale considère qu’elle ne doit intervenir que la nuit, le médiateur de la nuit lui, ne réponds pas au téléphone ! Le Conseil Départemental, la mairie, l’OPH n’ont pour l’instant même pas accusé réception de mes alertes !

Moi, je crois que si en concertation, chacun agit sans cesse, il sera possible de gagner la bataille des espaces publics partagés, respectueux et solidaires. Cela ne se peut qu’avec des actions volontaires et continues, jusqu’à ce que le calme soit rétabli. La réussite dans cette cité mettra en évidence des méthodes, des capacités à lutter contre le climat ambiant délétère qui s’est installé et continue de se répandre à Aubervilliers.

Dans l’espoir que vous pourrez, et saurez trouver les moyens et méthodes d’interventions efficaces, je vous prie d’accepter, Monsieur le Commissaire, mes sincères salutations.



RL





[1] Anecdote : Il y a bien longtemps, j’accompagnais des jeunes au Quebec, pour une participation à une exposition scientifique internationale. L’un d’eux, espagnol, a perdu son passeport. C’était avant l’ouverture des frontières, et je m’interrogeais sur son retour en France, ne serait-il pas reconduit en Espagne ? J’ai appelé, d’une cabine de l’université Laval où nous étions hébergés, la police.
Je n’avais pas raccroché le téléphone qu’une voiture de police venait à moi, muni des documents nécessaires. L’enregistrement de la perte du passeport a été réalisé sur place, les adresses des ambassades données, et les explications sur les procédures administratives immédiatement fournies avec précision et efficacité. Cela dans une atmosphère de respect, de service public hyper-opérant ! « no comment »

lundi 12 septembre 2016

L’inaction de la force publique est une forme de complicité !



Pour l’instant, c’est le silence radio des autorités à la suite de mes lettres ouvertes.
Je continue, boosté par vos commentaires (privés) : Lettre ouverte à Silevère ROZENBERG, Président de l’OPH d’Aubervilliers : « L’inaction de la force publique est une forme de complicité ! »




Monsieur Silevère ROZENBERG
Président de l’OPH d’Aubervilliers
122, rue André Karman
93300 Aubervilliers

Objet : Lettre ouverte au président de l’OPH d’Aubervilliers. « L’inaction de la force publique est une forme de complicité ! »

Aubervilliers, le lundi 12 septembre 2016


Monsieur le Président,

Vous connaissez certainement la cité des Ponceaux, appartenant à votre parc d’immeubles, située au 48 rue Crèvecœur.
Cette cité se caractérisait, jusqu’à ce mois d’août, par une atmosphère relativement détendue.
Peu de turn-over, des appartements de petites tailles, des habitants d’origine mixte avec une proportion non négligeable de retraités.
De nombreux appartements sont occupés par les mêmes locataires depuis des dizaines d’années. Dont ma mère, 96 ans.

Certes, on ne peut ignorer les incivilités de plus en plus régulières. Mais globalement, cette cité disposait d’un environnement correct, surtout en la comparant avec d’autres lieux d’habitation, à Aubervilliers ou en Seine-Saint-Denis.

Ce n’est plus le cas depuis ce mois d’Août 2016. En effet, des jeunes se sont installés dans le hall de l’escalier 6, pour en faire leur QG. Bien protégés des regards de la rue, toute forme d’activités devient possible. Les narguilés s’y échangent, les alcools, et le reste !

Evidemment, les courses poursuites, chamailleries, cris etc… qui rendent les conditions de vie des habitants déplorables. Les dégradations, les déchets abandonnés, les allers-venues avec des velibs, scooters. Et les voitures, jusqu’ici inconnues, qui stationnent un instant devant les barrières, avant de repartir quelques minutes plus tard… L’insécurité augmente, et ne cesse d’augmenter. La colère aussi !

Cette cité, il y a encore 2 mois calme et tranquille, devient un enfer.

Le Président du Conseil Départemental, la Maire de la commune, le commissariat, la police municipale, le médiateur de nuit ont été informés. Des mains courantes déposées. Pourtant, aucune action n’est entreprise pour régler ce problème qui s’installe.

Aujourd’hui, fort de l’impunité validée par l’inaction des services publics, la bande s’enracine de façon pérenne. Le mobilier est en place : tables, chaises, canapés, assurant son confort, marquant l’accord des autorités (qui ne dit mot consens) et la prise de possession de l’espace public par cette bande de jeunes - dont l’activité économique est certainement très éloignée de l’Economie Sociale et Solidaire que vous appelez de vos vœux - est actée.

Sous les yeux d’habitants, maintenant interdits du calme auquel ils aspirent, l’impunité totale de ces jeunes est manifeste. Cette inaction est coupable. Elle confine à la complicité.

Ma mère a besoin d’une présence très régulière que j’essaie d’assurer avec les membres de notre famille. Je me déplace en moto, qui a fait l’objet de 2 tentatives de vol dans la cité, où ce n’était jamais arrivé, depuis des années ! Les voisins m’affirment que rien n’est respecté, ni le mobilier de la cité, ni les voitures, ni même les murs, transformés en pissotières ! Pour ma part, comment faire pour lui rendre visite autant que je le voudrais ? La crainte évidemment m’étreint lorsque je me rends chez elle, par d’autres moyens maintenant que mon véhicule personnel !
C’est une atteinte manifeste à la citoyenneté, à la Liberté, sans même parler de Fraternité !

J’entends régulièrement, et particulièrement à la suite de la Fête de l’Huma votre parti et les mouvements proches prôner ces valeurs, mais sincèrement, Monsieur le Président, rendez vous dans la cité des Ponceaux, vers 18h00, ou 20h00, ou 22h00, et constatez la dégradation de l’endroit ! Une fois cette constatation faite, l’homme politique que vous êtes devrait prendre les mesures qui s’imposent, et faire intervenir tous les acteurs possibles pour régler ce problème de vie élémentaire.
C’est avant qu’il ne soit trop tard qu’il faut agir, et tout mettre en œuvre pour parvenir à une solution. Tout mettre en œuvre, pas simplement faire un constat et noter « nous sommes intervenus » ! Ce qu’il faut obtenir, c’est la quiétude de l’endroit, et trouver une ou des solutions, éventuellement susceptibles d’être appliquées dans d’autres quartiers ! Sinon, c’est simplement enregistrer les faits, ce qui est à mon sens indigne d’un homme politique, d’un représentant et élu du peuple !

Mes lettres ont été lues plus de 1200 fois sur http://rogerlevecque.blogspot.fr/, et les commentaires - dont certains auteurs préfèrent qu’ils ne soient pas publiés (crainte de représailles ?) - vont souvent dans le même sens : dégout de ces situations, rejet des politiques, regard vers la « peste noire » pour laquelle bien des habitants, dépités et abandonnés, voteront ! C’est de la responsabilité de l’équipe en place, à l’OPH, à la Mairie, au Conseil Départemental, de montrer sa capacité à agir, pour la sauvegarde de l’esprit de familiarité qui régnait dans cette cité, et ailleurs, et qui se détruit en quelques semaines !
Je suis natif d’Aubervilliers, et j’aimais cette ville. Aujourd’hui, elle me fait peur et me déprime ! Comment est-il possible qu’une commune, toujours gouvernée par la gauche, en soit arrivée là ? À une telle misère sociale, culturelle, environnementale, relationnelle. A accumuler de tels actes de délinquance quotidienne. À une telle dégradation des fondements humanistes de la gauche ?
Bien sûr, vous ne plébiscitez pas cette situation, je n’en doute pas, mais comment tolérer que tout ne soit pas mis en œuvre, avec fermeté et constance, pour que cela cesse ?
Pourquoi, la situation étant mesurable, palpable, ne pas faire de cet endroit un lieu de résistance à la délinquance, et, en relation avec les services de l’état, inventer des solutions ? Trouver des moyens de rendre la cité à ses habitants, et accompagner ces jeunes, qui s’ils sont coupables, sont aussi victimes ?
Aurez-vous ce courage, cette détermination ? Je l’espère et le souhaite.

Je joins à mon courrier ceux que j’ai fait parvenir à Madame la Maire, et à Monsieur le Président du Conseil Départemental. Je joins également la main courante déposée au commissariat de police.

Dans l’attente de vos décisions, je vous prie d’accepter, Monsieur le Président, mes salutations distinguées,


Roger LEVECQUE